Au Burkina Faso, malgré les actions entreprises par les Pouvoirs publics avec l’appui des partenaires (nationaux et internationaux), force est de constater que la protection des enfants et adolescents contre les abus, la violence et l’exploitation ainsi que la promotion des droits sociaux qui leurs sont reconnus, demeure toujours un défi.
Les situations que vivent les enfants et adolescents exposés aux migrations à risques et à l’exploitation par le travail dans les secteurs du travail domestique et de l’orpaillage préoccupent. Elles sont marquées par la vulnérabilité que vivent ces groupes cibles, dont les principales causes proviennent de la faiblesse de l’environnement protecteur familial, communautaire et institutionnel, mais également de l’insuffisance de l’offre et de la qualité des services sociaux et de protection.
C’est dans un tel contexte que les ONGs internationales, Terre des hommes (Tdh) et Educo, dont les principaux domaines d’intervention au Burkina Faso sont la protection et l’éducation, ont décidé de mutualiser leurs moyens pour conduire le projet dénommé « projet de réduction de la vulnérabilité et de promotion du droit à la protection des enfants exposés aux migrations à risques et à l’exploitation par le travail » (PREMET). Les deux organisations ont alors opté de travailler en synergie avec des organisations communautaires, locales, étatiques et non étatiques afin de contribuer à leur manière à la recherche de solutions en termes de protection et d’amélioration des conditions de vie des enfants et adolescents exposés aux migrations à risques et à l’exploitation par le travail dans les secteurs du travail domestique et de l’orpaillage.
Ce projet qui a été exécuté dans 4 provinces (Sourou, Yatenga, Houet et Kadiogo) et a été conduit sur la base d’une approche intégrée incluant les domaines de l’éducation, formelle et non formelle, de la sécurité alimentaire et des moyens d’existence, de l’insertion socio- professionnelle (formation professionnelle et AGR) , du Wash (eau potable, hygiène et assainissement) et du plaidoyer impliquant des acteurs aussi bien familiaux, communautaires, communaux et institutionnels.
De l’évaluation externe qui a été faite du projet, il ressort que les principaux résultats du projet ont été atteints avec des acquis importants dans les domaines tels que le renforcement des capacités des enfants et adolescents sur les questions de vie courante, l’amélioration de l’environnement protecteur au niveau familial, la réalisation de certains droits sociaux (éducation, alimentation, apprentissage de métiers, santé, eau potable, hygiène et assainissement etc…). Cependant, l’évaluation a aussi identifié des limites dans l’exécution des activités du projet en l’occurrence en ce qui concerne la stratégie des écoles de seconde chance et de l’insertion socioéconomique des jeunes formés aux métiers. D’où les recommandations qui sont formulées et dont la prise en compte devrait permettre à une seconde phase du projet, si elle est concrétisée, de renforcer les acquis déjà enregistrés pour une pleine réalisation des droits auxquels ces groupes cibles aspirent à savoir le droit à la protection et le droit au développement et au bien-être.
Extrait du rapport final de l’évaluation PREMET