Au cours de cette étude, nous avons noté que l’une des principales raisons majeures du travail des enfants dans les champs de coton est celle d’aider les parents (55,7%). Il y a d’une part les enfants biologiques des producteurs qui apportent directement leur force de travail à leurs pères, et d’autre part à l’analyse des déclarations des enfants travailleurs sans lien de parenté avec les producteurs, leurs présences dans les champs des gros producteurs est d’avoir des ressources financières pour aider leurs parents qui sont souvent démunies ou mêmes vulnérabilisés avec la situation sécuritaire qui a entrainé un abandon des zones du Nord et du Sahel.
Du point de vue des enfants, certes ils font ce travail dans le but d’aider les parents, mais ils sont plus de 70% des enfants dans les régions de N’dorolla et de Koudougou d’entre eux déclarent que leur contribution de travail dans la production du coton aidera les parents à payer leur scolarité.
En effet, pour les enfants, aider les parents en travaillant dans les champs de coton participe à réduire les charges de recrutement d’autres personnes dont les adultes, car pour eux l’emploi des personnes adultes coute cher à leur parent et 45,6% des enfants soutiennent une telle idée de réduire les charges liées à d’autres recrutement par l’alternative offerte d’être une main d’œuvre et bénéficiaire des fruits de ce travail.
La deuxième raison citée par les 35,1% des enfants enquêtés est celle de s’occuper pendant les vacances. L’absence d’activité scolaire et de loisir au niveau des villages et des régions poussent les enfants dans les champs de coton. Les enfants en allant travailler dans les champs s’occupent pour ne pas rester sans rien faire. La recherche financière n’est pas raison qui amène les enfants à aller travailler dans les champs de coton. En effet, ils sont 1,1% des enfants a affirmé qu’ils travaillent dans les champs car ils ont un besoin d’argent. Toutefois, il faut nuancer cet indicateur, car quand on isole les enfants sans lien de parenté, ils sont 67,8% qui déclarent travailler pendant les vacances pour se faire de l’argent.
En tout état de cause pour atténuer le travail des enfants dans la production agricole, et pour éviter de les utiliser dans des travaux dangereux ou nuisibles à leur santé, il faudra créer dans les zones de l’étude des centres de loisirs pour les jeunes, mais surtout sensibiliser les parents et aussi les accompagner en mettant à leur disposition des intrants agricoles .
Etude commanditée par : SOLIDAR SUISSE
Etude réalisée par: CERFODES BURKINA